Le Vice-président de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Norbert BASENGEZI KATINTIMA a reçu, en présence du Secrétaire exécutif national Ronsard MALONDA, le Vice-président de la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH), M. Idrissa TRAORÉ qu’accompagnait le Président du Groupe Lotus, M. Dismas KITENGE et le Secrétaire général adjoint de la FIDH également Président de la Ligue des électeurs (LE), M. Paul NSAPU MUKULU pour un échange, ce jeudi 14 mars 2019 et à la veille des élections des sénateurs, au siège de l’organe en charge des élections. Cette rencontre s’inscrit notamment dans une pratique constante des missions de la FIDH et de ses organisations membres de s’entretenir avec des représentants des autorités nationales, des acteurs politiques, des organisations de la société civile et des représentants des diplomaties étrangères. C’est dans cette perspective que cette délégation, en mission de contact et de plaidoyer en RD Congo, a sollicité auprès de la CENI une audience afin d’aborder les enjeux liés à la protection des droits humains en RD Congo.
La mission a également pour ambition d’évaluer le déroulement du processus électoral de 2018 et proposer des pistes pour une amélioration de celui-ci particulièrement sur les aspects liés aux droits de l’homme et de l’environnement électoral dans son ensemble. Pour le Chef de la délégation, Monsieur Idrissa TRAORE, Vice-président de la FIDH, cette institution se positionne en acteurs d’accompagnement et d’écoute des parties prenantes des élections. Le vice-président de la CENI a, pour sa part, mis en avant quelques acquis des élections en RDC considérées comme une rencontre démocratique désormais affirmée au titre de outil d’alternance et d’expression de la volonté populaire. Rappelant les péripéties de la création et de l’évolution de l’organe en charge des élections depuis 2003, Norbert BASENGEZI KATINTIMA a souligné les quelques autres acquis dont la constitution actuelle, le renouvellement de la classe politique et la légitimation par voie des urnes, la promulgation des textes légaux ou encore l’installation des cours et tribunaux siégeant en matières électorales. Revenant à l’actualité électorale, le Vice-président de la CENI a informé ses hôtes de l’évolution normale du traitement des contentieux électoraux au niveau des juridictions compétentes et de la tenue ce mois de mars 2019, de l’élection des sénateurs ensuite de celle des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces et enfin, des députés nationaux et provinciaux dans circonscriptions électorales de Béni, Béni territoire, Butembo et Yumbi.
Les avancées technologiques liées à l’adoption de la machine à voter en RD Congo seront volontiers mises à la disposition des états africains a indiqué le Vice-président de la CENI qui n’a pas manqué de mettre en avant ses autres avantages en termes de réduction du coût des élections, la fiabilité et de la rapidité de la transition des résultats.
Le processus électoral de 2018 n’a pas été un long fleuve tranquille. La CENI a payé un lourd tribut en termes des pertes aussi bien en vies humaines qu’en matériel et installation. De là, l’appel du vice-président de la CENI en faveur d’un plaidoyer pour le respect par les parties prenantes des codes de bonne conduite ainsi que du principe de l’inviolabilité des installations de la CENI.
Cette rencontre a finalement permis aux deux parties de réaffirmer l’inévitable collaboration entres le bureau conjoint de la FIDH et de ses organisations membres et donc des acteurs de la société civile dans toute leur diversité et la Commission Électorale Nationale Indépendante. Des interactions soutenues et franches de même que des échanges d’informations préalable à toute prise de position sont appelés à se renforcer pour une stabilisation durable de la démocratie en RD Congo également gage de sa stabilité politique.