Élie Lokwa analyste indépendant et point focal de la Lucha de l’Équateur a donné son point de vue sur le processus électoral en République démocratique du Congo.
Sakola.info : Comment analysez-vous le processus électoral en cours ?
E.lokwa : En analysant froidement l’évolution du processus électoral totalement géré dans l’opacité et visiblement par la CENI et le FCC, je suis tenté de croire à loin d’être contredit preuve à l’appui, que comme en 2016 et 2017, le pouvoir de Kinshasa n’a ni l’intention ni la volonté d’organiser les élections en décembre prochain.
Sakola.info: Pourquoi ne faites – vous pas confiance au président kabila car il a déjà choisi un dauphin ?
E. Lokwa: Il compte entre sur la baisse de la pression intérieure et internationale à la suite de l’annonce du dauphin pour trouver des nouveaux prétextes au report éventuel des élections.
Sakola.info: Mais le chef de l’État a donné sa position ?
E.lokwa : Faisant ses adieux en tant que responsable du régime de Kinshasa, il s’adressait à ses paires de la SADEC.
Sakola.info: Quelle est ta lecture sur le candidat de la majorité Emmanuel Shadary ?
E.lokwa: La présentation de Shadary comme dauphin né d’un pouvoir de liberticide tout comme democratie n’a été qu’une opperation de communication démagogique et non une réelle expression de la volonté de quitter le pouvoir.
Sakola.info: Quelle alternative proposez-vous?
Pour toutes ces raisons et pour d’autres à moins d’un miracle, il faut impérativement une transition sans Kabila, je suis tenté d’affirmer que le pouvoir de Kinshasa n’est pas prêt d’organiser les élections. La transition sans Kabila à pour motif de mettre en place des personnalités de la société civile crédibles et digne avec une profiter scientifique de nature à laisser des leçons à la jeunesse en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel dans un état de droit.