Le Parlement d’Enfants en partenariat avec la Vision Mondiale et le Parquet de Grande instance de Kinkole ont organisés une conférence – débat sur la protection, la participation et la justice pour enfants, ce 06 Avril au sein du centre missionnaire Philadelphie – Kinkole.
La République Démocratique du Congo fait partie des nations ayant ratifié au droit de protection de l’enfant. Selon les organisateurs de la conférence, la situation de l’enfant dans le monde en général et en RDC en particulier se détériore de plus en plus. Cette détérioration touche à plusieurs indicateurs : Santé, Éducation, Alimentation, Sécurité, etc.
Au cours de son intervention, Mr Victor Sabiti l’un des encadreurs du Parlement d’Enfants a exposé les résultats d’enquête menées dans la commune de la N’sele au cours des trois dernières années, et a parler de droit de l’enfant, des principaux abus commis sur les enfants de Kinkole, de la loi portant protection de l’enfant, le but et la vision du Parlement d’enfants (PARDE).
La loi portant protection de l’enfant définit l’enfant comme étant tout être humain âgé de moins de 18 ans (Art 18 al 1 de la LPE). Mue par la constitution du 18 février 2006 en son article 123, point 16, de la République Démocratique du Congo dont la population accorde une place centrale à l’enfant en tant que renouvellement de l’être et de la vie.
Ainsi dans la cité de Kinkole, la situation de protection et participation des enfants à la prise des décisions les concernant reste à désirer. A cet effet, les résultats de l’enquête LQAS réalisés en 2017 par Word Vision PDR Kinkole démontre que le taux de participation des enfants à la prise de décision les concernant reste faible, soit 41%. La proportion des enfants ayant un acte de naissance n’est qu’à 48%, celle d’enfant vivant dans un environnement sain et sécurisé est de 37% et pour les jeunes ayant un lien fort avec leur parents ou tuteur est de 52%.
Voici donc les principaux abus commis sur les enfants de Kinkole :
- La non scolarisation des enfants ;
- Le non enregistrement des enfants à l’Etat civil
- La privation de la liberté d’expression, de pensée, d’opinion, de religion et de participation des enfants ;
- Exploitation économique des enfants (vente des légumes, la chikwangue, l’eau…) ;
- Les travaux domestiques inappropriés avec l’âge des enfants ;
- Les injures sur les enfants dans les familles, le coup et blessures volontaires dans les familles et à l’école ;
- Les discriminations des enfants dans la famille et l’accusation de la sorcellerie ;
- Les pires formes de travail des enfants (utilisation des enfants à des fins de pêche, pour la fabrication des braises, des briques, l’abattage des arbres, etc…
Alors que la loi portant protection de l’enfant reconnaît à chaque enfant :
le droit d’être protéger contre les cas des viol et autres exploitation sexuelles, l’interdiction des fiançailles et mariage de toute personne âgée de moins de 18 ans quel que soit le sexe ( fille ou garçon); le droit d’être enregistré à l’Etat civil dans le 90 jours qui suivent la naissance de l’enfant pour l’obtention de l’Acte de Naissance.
Le droit de vivre avec ses parents et d’être élevé par eux.
Le droit d’exprimer librement ses opinions, ses pensées…
Le droit d’être scolarisé et d’étudier gratuitement à l’école primaire aux frais de l’État ; le droit de participer activement à la prise de toutes décisions qui concernent l’enfant tant en famille, à l’école que dans la société.
Le droit aux loisirs, aux jeux, à la participation dans les activités culturelles. Le droit d’être protéger contre les abus physique (violence, coups et blessures volontaires, torture, etc.) et les pires formés de travail des enfants ; le droit de bénéficier d’une pension alimentaire suffisante de la part de ses parents ou tuteurs ; le droit de jouir du meilleur état de santé possible ( ceci inclus l’allaitement maternel, la vaccination, les soins médicaux, etc.)
Le droit d’exercer sa liberté d’association de protection de son patrimoine privé ; l’interdiction d’accuser un enfant de sorcellerie sous peine d’emprisonnement. A savoir l’enfant à beaucoup de droits.
Créé en Août 2011, le Parlement d’Enfant (PARDE) est un organe de protection sociale des enfants sans discrimination du genre, sexe, religion, appartenance éthique ou tribale, condition sociale ou physique. Elle a comme vision de construire une nouvelle génération d’enfants bien outillés en valeurs morales et intellectuelle, pour une nouvelle République Démocratique du Congo qui avance dans la paix et relève les défis.
Le Parlement d’enfants attend de tout parents, l’application et le respect de droit des enfants.
Orly Nkunku